La vérité de l’esprit dans l’œuvre de Charles Morgan

أبحاث ودراسات

La vérité de l’esprit dans l’œuvre de Charles Morgan

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« Si les hommes ne sont pas des êtres spirituels, le mot n’a certainement aucun sens. Dans ce cas, rien n’a d’importance, sauf voter pour plus de papier-monnaie jusqu’à ce que la terre se désintègre » (Charles Morgan, Liberties of the mind, p. 47). Sans jamais nier l’importance du corps, des sens et de la matière, le romancier anglais Charles Langbridge Morgan (1894-1958) nous rappelle, à travers chacun de ses romans, le rôle véritable de l’esprit dans le développement et l’épanouissement de notre humanisme. Les neuf chapitres du présent ouvrage (deux en anglais et sept en français) sont indépendants. Ils étudient neuf œuvres de Morgan : Portrait in a Mirror (1929), The Fountain (1932), Sparkenbroke (1936), The Voyage (1940), The Empty Room (1941), The Judge’s Story (1947), The River Line (1949), A Breeze of Morning (1951), Challenge to Venus (1957). Chaque étude est développée à partir d’une perspective particulière, mais un même fil les traverse toutes – celui-là même qui parcourt l’ensemble des ouvrages du romancier anglais : celui de l’itinéraire initiatique spirituel et identitaire de l’homme, et surtout de l’écrivain, en quête de l’absolu. La quête de l’absolu qui traverse tous les romans de Morgan manifeste une mystique de l’immanence. L’identité narrative de l’écrivain, de l’artiste ou de l’amoureux, est un « phénomène » de l’absolu appelé à plusieurs reprises Dieu ou les dieux. Lire Morgan, c’est penser avec lui et à partir de lui. La lecture complète le texte et nous appelle à nous comprendre devant lui. Le monde du texte morganien nous est offert pour refigurer notre identité et pour nous jeter dans cet éternel retour de l’absolu qui nous appelle dans les narrations du quotidien.